Pas un tour à la flotte... pas un tour à la flotte... pitié... pas un tour à la flotte...
Bah alors mon gars, z'avez le mal de mer ?! Peh ! 'Faut pas vous en faire pour une si p'tite tempête voyons ! Peh-peh-peh-peh !
Petite... petite tempête... PETITE ?! NON MAIS T'AS DES FRUITS MAUDITS DANS LES YEUX OU QUOI ?! ELLE EST AUSSI GROSSE QUE TA CONNERIE !

Encore un jour sans pour notre fraîchement Chasseur de Primes, qui commençait sérieusement à croire qu'une entité divine prenait un malin plaisir à le torturer depuis les cieux. Comme une désagréable impression qu'il jouait systématiquement avec l'environnement du cyborg afin de rendre le moment présent aussi immonde que possible. Et ce qu'il fallait avouer, c'est qu'il était un artiste en la matière, oh oui... Depuis le jour que Bobby s'était décidé à embarquer sur ce navire marchand afin d'atteindre la prochaine île, il n'avait pas esquissé le moindre sourire. Pas sans un petit coup de pouce de sa douce crystalmeth, la belle Crystal, qui rendait une véritable torture en merveilleuse symphonie. Alors certes, ce n'était qu'une illusion, mais cela fonctionnait du tonnerre. Pour la durée de traversée toutefois, il s'était interdit d'en consommer, afin d'éviter d'épuiser ses stocks et se retrouver coincé sans rien sur la prochaine île. Morceau de terre que son moyen de transport avait cru bon de rejoindre par un raccourci inattendu.

Une histoire de monstre absent, ou quelque chose du genre, que le Steam n'avait pas daigné écouter afin de se tenir loin des ennuis pour une fois. Une si bonne idée... sans compter sur l'intervention divine mentionnée il y a peu. Alors qu'ils empruntaient ce si précieux passage permettant de gagner un temps précieux, ils regrettèrent tous bien assez vite d'être monté sur cette embarcation. Tout particulièrement l'être cybernétique, qui se sentait plus humain que jamais en ces heures tragiques. Il tremblait, recroquevillé dans un coin sur le pont du navire, tentant de rester hors d'atteinte des grosses rafales de vent. Elles souhaitaient sa mort, voulaient l'emporter par-dessus bord, afin qu'il se noie dans les flots déchaînés. Lui qui craignait l'eau comme la peste, qui l'évitait comme les utilisateurs de fruits démoniaques, il se sentait piégé. La corde autour du cou, ne restait plus qu'à son bourreau de pousser le tabouret. Dans de telles conditions, comment ne pas devenir fou ? Comment ne pas répondre à un besoin primaire de se droguer ?

Adoucir les choses, les rendre plus euphorique d'une simple bouffée de méthamphétamine. Son organisme en fit chauffer une dose, qu'il inspira comme si sa vie en dépendait et qu'il garda de longues dizaines de secondes. Il expulsa finalement le tout par les orifices de sa tête, un sourire béat s'installant et les muscles de son corps se détendirent immédiatement, tout comme sa peur s'envola avec la fumée, balayées par la tempête toujours bien menaçante. Cette garce ! Il se releva brusquement, immédiatement soufflé par la puissance glaciale du temps qui d'une bourrasque, l'envoya valdinguer d'un bout à l'autre du pont. Le blondinet eut l'impression que le temps se suspendit, il volait, littéralement, et l'atterrissage brutal ne l'inquiétait pas. Il profita de ce ralentit, explosant de rire, bras tendus en l'air, heureux. Puis ce fut l'arrêt total et simultané du son et de l'image lorsqu'il heurta de la tête la structure épaisse du bateau. Propulsé avec une telle force, il fut assommé sur le coup.

Il n'assista pas à la formation de la tornade, pas plus à la projection du navire marchand et encore moins à sa destruction sur la roche. Fort heureusement, pour une fois qu'elle le prenait dans ses bras, la chance voulu qu'il survive. Lorsqu'il émergea de son sommeil forcé, ce fut avec un douloureux mal au crâne et une vision trouble. Allongé à plat ventre sur une planche, ses prothèses prenant l'eau, il les retira immédiatement, et chercha du regard un endroit où prendre de la hauteur, se hisser à l'abri de cette pouffiasse humide qu'il haïssait tant. C'est là qu'il remarqua dans quel décors il avait échoué... Véritable cimetière pour rafiots, une décharge naturelle de bois, ici venaient reposer les carcasses des vaisseaux avalés par la force de la mer de South. Il remarqua également l'immense falaise se dressant devant ce spectacle, défiant quiconque de la franchir. Y avait-il d'autres rescapés ? L'humain amélioré le saurait en grimpant sur ce morceau de caravelle fendue par la moitié...

Je vois que j'suis pas le seul à avoir eu la même idée...

Au nombre de trois, la question sur les survivants venait de trouver sa réponse. Si le premier homme, à ses côtés, ne lui disait absolument rien, une foi le brouillard levé, il eu le plaisir de retrouver une connaissance. Jack, un ami de chasse, également pirate s'il se souvenait bien. Si la logique de son statut aurait voulu qu'il frappe sans plus attendre, il ne fit rien. Il le salua de la tête, content de tomber sur quelqu'un qu'il connaissait et avec qui partager sa galère. Et sa gnôle, visiblement. Jamais contre une gorgée, il s'empara de la fiole pour en verser une partie de son contenu au fond de sa gorge. Mon dieu ce que cela faisait foutrement du bien ! Il jeta l'alcool à son proprio' et répondit finalement.

J'suis pas ici pour chasser de la chieuse friande de sortilèges... Je sais pas c'que je fous ici en fait ! Le rafiot sur lequel je me suis embarqué a été pris par la tempête et j'ai échoué dans ce trou perdu. Nom d'un rouking ! Content d'te voir en tout cas Jack ! T'as un moyen de rejoindre cette île, hein ? Pas question que je croupisse dans ce merdier géant. Ah, au fait les gars, moi c'est Bobby Steam. Vous ?

Il en aurait presque oublié les deux autres phénomènes avec ces retrouvailles...

Le Cimetière de navires
L'île de Chimeria ? !

L’île de Chimeria était notre prochaine destination. A bord du navire gouvernemental, nous étions une dizaine d’agents novice, une cinquantaine de soldats et notre instructeur, qui était le plus expérimenté et en toute logique le plus gradé. Notre but était d’éradiquer le plus de pirates possibles, faut dire qu’ils commençaient à se faire beaucoup sur les blues et de porter secours aux anciens agents du gouvernement qui furent envoyé sur cette mystérieuse île, mais qui n’avaient jamais pu la quitter à cause du monstre légendaire. Maintenant que ce dernier fut mort, se rendre sur l’île et le quitter ne devrait plus être un souci. Cependant, je craignais que nous ne soyons à la hauteur de la mission. En effet, le monstre légendaire étant mort, les pirates allaient sans doute venir en masse pour essayer d’explorer cette île, voler ses richesses ect … Envoyer des agents novices, pour moi, ce n’était pas assez pour ce genre de mission.

La plupart d’entre nous ne maîtrisaient même pas une technique de Rokushiki et peu d’entre nous avaient des pouvoirs surhumains. Je ne savais pas pourquoi, mais j’avais comme qui dirait un mauvais pressentiment. Quoi qu’il en fût, il était trop tard pour regretter ma décision. Puis bon, tant pis. Je n’avais rien à perdre, contrairement aux autres. En effet, si je sentais un danger imminent, qui pourrait menacer ma vie, je n’aurais qu’à utiliser mes coussinets pour fuir, même si ce n’était pas digne d’un agent. Quant aux autres, ils ne pourront malheureusement rien n’y faire en cas de gros danger, mise à part essayer de se défendre avec leurs fusils.

— Ch… CHEF ! A l’aide ! Cria un soldat demandant de l’île à notre supérieur.

J'étais en pleine réflexion lorsque j’entendis cette voix, ouvrant légèrement les yeux pour voir ce qui se passait … Je fus stupéfaits par la grandeur de l’événement qui se déroula sous mes yeux. En effet, notre navire, en moins quelques secondes fut frappé par des rafales de taille immense. Coupé deux parties, l’une qui était celle où je me trouvais dessus fut emporté par un gigantesque courant vers l’Est et l’autre je n’avais pas eu le temps de voir ce qu’elle était devenue. Je savais seulement qu’une bonne majorité des agents et des soldats se trouvaient dans cette deuxième partie.


Alors que le courant nous emportait à une vitesse impressionnante, de nombreuses questions ne cessèrent de me traverser l’esprit. Parmi elles, deux revenaient tout le temps. Comment … Comment ce faisait-il que nous n’ayons rien vu venir ? Etait-ce la fin pour nous ? Je n’arrivais même pas à bouger, je fus ébahi par cette scène apocalyptique. Heureusement mon supérieur me tint d’une main ferme, attrapant de l’autre main le mât. S’il venait à le lâcher, il serait impossible d’échapper à la mort. Pendant ce temps, les quelques soldats présents, criant comme des enfants, oubliant même qu’ils furent un jour partie du gouvernement mondial, ne cessaient de tomber les uns après les autres.

Cinq heures plus tard
Très mal en point, j’ouvris légèrement mes yeux et j’aperçus qu’il faisait nuit. Regardant de gauche à droite, je n’aperçus personne que je connaissais … Non loin, j’entendis des bruits, comme si des gens se rassemblaient. Les survivants de notre navire ? Aucune idée. Je me relevai tant bien que mal et je m’étirai rapidement pour atténuer la douleur que je ressentais au niveau du dos. Attendez … C’est quoi cet endroit ? Je vins de le remarquer … Cet endroit était très étrange. En effet, je me trouvais à l’intérieur d’une crique remplie d’épaves, comme si cet endroit était un cimetière de navire. Comme si ce n’était pas assez, il y avait un gigantesque rocher m’empêchant de voir ce qui se trouvait de l’autre côté. Serais-je sur l’île de Chimeria ? Ça ne m’étonnerait pas. Restant sur mes gardes, je me dirigeai lentement vers là où les voix provenaient. Les voilà ! Trois personnes se trouvèrent au-dessus des débris se trouvant en face de moi. Sans l’once d’une hésitation, mains dans la poche, je montai sur les débris pour rejoindre ces personnages.

— Je doute que le paradis ressemble à ça et n’ayant pas encore fait de mal je doute également que cela soit l’enfer. Je suppose donc je suis toujours en vie dans ce bas monde. Dis-je sur un ton ironique. Je m’apprêtais à analyser les deux personnes devant moi que le troisième individu se présenta et nous questionna. Toujours sur cet air neutre, que je prenais souvent lorsque je me méfiais des gens que je ne connais pas, que je rappliquais au dénommé Jack : Je n’en suis pas sûr, mais je pense que nous sommes sur l’île de Chimeria. Ou peut-être une des îles de Chimeria ? Je tournais ensuite ma tête en direction des deux autres individus, qui semblaient se connaître ...

Ouai... mais non. T'es gentille Brenda, mais tu vas éviter de me prendre pour ton clébard, ok ? Ces types, j'ai rien contre eux. T'as rien contre eux non plus, visiblement, tu sais même pas qui ils sont, alors pourquoi j'irai les arrêter ? Ils sont libres, tout comme j'le suis, j'suis pas sous les ordres de la marine et encore moins sous les tiens. Si tu tiens tant que ça à les avoir, tu remues tes miches jusqu'ici et tu les arrêtes toi-même. Moi, j'suis en dehors de ça.

Et il tourna le dos à la femme qui avait cru bon de lui ordonner ses prochains mouvements. Bobby hallucinait, est-ce que sérieusement cette gonzesse s'était imaginé pouvoir se servir de lui ? D'aussi loin qu'il se souvienne, il ne s'était pas engagé en tant que soldat dans la marine récemment, ni même comme homme du Gouvernement Mondial. Il avait reçu sa licence de chasseur de primes, ce qui était tout autre chose. Il n'avait aucun devoir spécifique, il était uniquement payé pour les criminels primés qu'il capturait, rien d'autre. Franchement, sous-prétexte qu'elle ne pouvait les identifier, il fallait les amener dans un base pour un interrogatoire ? Non mais c'était quoi ce ramassis de conneries ?! Elle n'était rien et le Steam espérait bien le lui avoir fait comprendre.

J'sais pas c'que tu vas foutre Ryuketsu Kamui, mais moi je n'obéis pas à des ordres aussi louches et venant de quelqu'un de tout aussi bizarre. Sans déconner, t'as pas l'impression qu'on se fout un peu de notre gueule ? 'Fin bref, fais ton choix, mais sois sûr que ce soit le bon, t'as rien à gagner à vouloir déclencher un conflit ici.

Il n'avait ni le nombre, ni la faveur du terrain. Connaissant vaguement les capacités du vieux Jack, il était complètement dans son élément. Vouloir l'affronter lui et le gamin du même nom relèverait quelque peu du suicide. D'autant qu'à moins que la binoclarde s'en mêle, il n'obtiendrait aucun soutien dans sa lutte. Puisant dans ses réserves pour se détendre, la fumée de sa crystalmeth surgit des orifices sur son visage. Il lui fallait réfléchir à un moyen de quitter ce morceau de navire retourné. Comme il aurait pu s'y attendre, les carcasses des rafiots tout autour d'eux ne présentait pas de chemin tout tracé jusqu'à la plage. La solution vint lorsque son ami décida de répondre par la force. L'idée qui frappa le cyborg était complètement stupide, mais les drogues ne le firent pas hésiter un instant.

Tandis que la masse d'objets ferreux se détachaient pour s'amasser autour de leur manieur, l'être cybernétique sauta sur l'occasion qu'offrait l'un de ces projectiles. Courant sur ce qu'il restait du navire retourné, il se propulsa d'un bond sur une porte afin de bénéficier d'un tapis volant façon piraterie. Poussant des hurlements témoignant de son excitation dû au fait de voler pour la première fois, il ne s'inquiéta pas de se compter faire l'homme en costume de toutes ces pièces. Peut-être aurait-il dû. Cela lui aurait au moins évité de faire les montagnes russes en émotions. Passant du rire aux larmes en un instant alors que l'homme-aimant balançait les projectiles sur la femme représentant la justice. Sa porte-tapis-volant étant un projectile, il se retrouva pris dans le mouvement...

NAOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !

A situation désespérée, solution désespérée. Avant que tout vienne s'écraser sur la cible, le Crystalstorm de son surnom, s'éjecta de son moyen de transport kamikaze. Un saut d'un peu moins cinq mètres puisque celui-ci avait entamé déjà sa descente. Atterrissage brutal évidemment, amorti par le sol sablonneux, suivi d'un série de tonneaux dans le sable, et de quelques gémissements plaintifs. Il était encore en vie et un seul morceau, contrairement à ce qui l'aurai attendu s'il ne s'était pas éjecté à temps. Légèrement groggy, il se releva tant bien que mal, resituant peu à peu chaque personnages. Son dos lui faisait mal, tout comme son crâne, mais au moins il n'avait plus à se soucier de l'eau. Pire encore, maintenant que tout retombait, il en avait apprécié l'expérience !

YEAH ! Tape m'en cinq Jack ! Quoi ? Bah ouai j'suis à quinze mètres de toi et alors ? A distance, à distance ! Allez tape à distance j'te dis !

L'une de ses meilleures cascades à ce jour. Fou et drogué, mais pas sans cœur, il se dirigea presque immédiatement au point d'impact de tous les débris. Il espérait, malgré qu'elle soit une vraie peste, qu'elle ne soit pas morte.

Oy, Brenda ?! M'dis pas qu't'es morte, je te l'interdit. Tu vas bien ?[

Le Cimetière de navires
Ça tourne mal, alors que tout aurait pu bien tourner !

Le vieil homme et l'autre type du nom de Bobby se connaissaient, il n'y avait pas de doute là-dessus. Malgré la situation dans laquelle nous nous trouvons, les deux hommes discutaient tranquillement, comme s'ils étaient chez eux. Quant au troisième, du nom de Jack, il était très calme et timide. Je me demandai si ces trois hommes étaient des hors la loi ? En observant leur comportement pendant quelques secondes, je n'aperçus rien qui pourrait les trahir. Je décidai de m'approcher un peu plus près pour me présenter à mon tour en donnant bien sûr un faux nom comme j'avais l'habitude de le faire, mais malheureusement quelque chose attira mon attention et m'obligea à me retourner. D'un bon en arrière, je me plaçai au même niveau que les trois inconnus et tous les quatre, ont observèrent ce qui se passait sous nos yeux.

Une femme ... Oui, une femme vint de sortir des décombres. Elle était vêtue en blanc, portant des lunettes rondes, elle se mit à se parler toute seule. Puis soudain, elle nous aperçut et nous dévisagea pendant quelques secondes. Elle ouvrit ensuite un livre qu'elle tint dans sa main et elle feuilleta quelques pages avant de s'adresser à nous. Je fus très surpris, rien que par le fait d'avoir entendu mon nom et mon prénom. Depuis quand les marines, surtout de rang de lieutenant comme elle, avaient les dossiers des agents gouvernementaux ? Le pire dans tout ça, ce fut surtout le fait d'entendre mon nom « Ryuketsu ». Normalement, il y avait que mon supérieur qui était au courant de ce nom.

Quoi qu’il en fût, je n’allais pas obéir à ses ordres. Hors de question ! Premièrement, je n’aimais pas les marines. Deuxièmement, hors de question d’obéir à une lieutenante, qui devait sans doute avoir le même niveau que moi.  Et enfin troisièmement, mon supérieur m’avait dit de capturer les pirates et non de capturer des personnes inconnues pour leur soutirer des informations. De tout ce qu’elle dit, je préférai garder en tête une information concernant Bobby. En effet, d’après la marine, celui-ci était un chasseur de prime et donc normalement il ne devrait pas me mettre des bâtons dans les roues. Le vieil homme réagit très rapidement à l’ordre de la femme, essayant par des ironies de se faire passer pour une victime. Très malin, il essaya également de rallier les autres à lui. Ce qui avait plutôt bien fonctionné.

— Je suis agent du gouvernement, je ne suis pas sous vos ordres. Puis même si je voulais, je ne peux vous aider, je suis déjà en mission. Dis-je sur air un peu contrarié

La réaction du chasseur de prime ne fit pas attendre. En effet, Il répondit à la marine un peu de la même manière que moi, mais ses phrases furent bien plus longues et bien plus vulgaires. Le vieil homme demanda au chasseur de prime et au timide de le suivre. Il me demanda ensuite de choisir mon camp. Bobby me parla également me demandant de ne pas obéir à des ordres aussi louches … Sans tarder, je répondis aux trois hommes qui semblaient former une alliance :

— Je ne vous connais pas et je n’ai aucune raison de m’attaquer à vous. Faites ce que vous voulez de la femme, ça ne me regarde pas. Cependant, n’oubliez pas… Attaquer par plaisir et par légitime défense sont deux actions très différentes.

 

Il semblerait que le vieil homme n'entendit pas ce que je vins de dire. En effet, il se lança en volant dans les airs sur la marine qui s'était cachée. C'était impression, sans doute un utilisateur de fruit du démon. Il souleva des tonnes de débris métalliques qu'il lança sans hésiter sur la jeune femme. Je n'appellerai pas cela de la légitime défense. En effet, la femme était inoffensive, elle ne fit que nous ordonner, le chasseur et moi. Elle n'avait à aucun moment montrer qu'elle pouvait être dangereuse. Le vieil homme en s'attaquant à elle, il s'attaqua également à la justice. L'homme timide était juste à côté de lui, il semblerait qu'il était également un utilisateur de fruit du démon. Il avait des ailes en flammes bleues, c'était fascinant. Cependant, je n'étais pas ici pour admirer les pouvoirs des autres. Pour moi, ces deux hommes étaient des hors la loi ! Le vieil homme parti se cacher un peu plus loin, faisant sans doute ses petits besoins. Quoi qu'il en fût, je profitai de cette occasion pour m'attaquer à son complice qui semblait beaucoup plus bavard. Pour ce faire, j'enlevai mes gants que je rangeai dans mes poches avant de prononcer discrètement le nom de ma technique « Tebayai » !

Bondissant sur l’air, en une fraction de seconde, je me trouvai face à Jack. Il eut à peine le temps de me voir que j’enchaînai avec ma technique suivante « Hanekaesu ». Je lui portai un coup de paume sur le visage, l’envoyant valser au loin contre la falaise grâce à mes coussinets qui pouvaient repousser tout et n’importe quoi à une vitesse impressionnante. L’ais-je vraiment eu ? Je ne pourrais vous le confirmer, cependant, les chances qu’il put esquiver cette attaque sont très minces. Non seulement il était en train de jacassé, mais en plus il ne m’avait pas dans son champ de vision. Quoi qu’il en fût, je décidai de ne pas vérifier … Apercevant le vieil homme sortir de sa cachette, je descendis sur la terre ferme, derrière Bobby qui a dû sans doute entendre les bruits de mes pas se poser contre le sol.

— Ne cherche pas, elle est morte ! J’en suis sûr. Chuchotais-je aux oreilles de Bobby. Ecoute-moi bien … Ces deux hommes sont des hors la loi, dans très peu de temps, ils vont avoir des avis de recherche sur leurs têtes si je ne les capture pas, soit tu fais ton boulot de chasseur de prime et je dirai au gouvernement de te verser une somme, soit tu restes neutre. Par contre, si tu oses interférer dans le combat qui suivra, tu seras également considéré comme un hors la loi. Je peux comprendre que tu n’aies aucune envie de capturer ton ami, mais l’autre guignol, je doute qu’il soit mort et vu que tu ne le connais pas pourquoi ne pas … Achevais-je essayant par tous les moyens de mettre Bobby de mon côté.

S’il y avait une personne qui avait pu voir ce dont mon j’étais capable c’était bien Bobby. L’avoir de mon côté, ne pourrait que m’être bénéfique. Regardant le vieil homme au loin, je lui adressai la parole pour lui faire savoir ce qui allait se passer :

— Jack, vous êtes désormais un hors la loi, tout comme votre autre camarade qui doit à l’heure qu’il est, être mal en point, à moins que je l’ai raté ... Tout aurait pu bien se tourner, mais vous avez fait en sorte, que tout tourne mal, c'est dommage ! Rendez-vous et je pourrais peut-être vous évitez le pire. Vaut mieux passer trois-quatre mois en prison, qu’être emprisonner à vie, non ?

Techniques et actions :

Quelque peu abasourdi, Bobby observait le tas de gravas de morceaux de métal, le corps de la femme à lunettes ensevelis sous les pièces. Il encaissait mal la nouvelle, paralysé par la vision du cadavre de la binoclarde. Encore une. Une de plus. Une de trop. La mort l'effrayait, après l'avoir frôlé à de nombreuses reprises, il ne supportait pas y être confronté. S'il avait décidé de changer de faction, de quitter sa vie de piraterie pour obtenir sa licence de chasseur de primes, c'était pour éviter d'avoir à poser les yeux sur un autre cadavre. Jack était-il obligé d'en arriver à de telles extrémités pour si peu ? Alors quoi, exécuter de manière un peu trop excessive son boulot justifiait une mise à mort aussi atroce ? Absolument pas. Ses mains tremblaient, ses mâchoires se resserrèrent tandis qu'il daigna porter attention à ce qui se déroulait autour de lui. Kamui, l'agent gouvernemental avait choisi son camp. Le cyborg aussi.

Jack... pourquoi ? Pourquoi une telle violence ? Fallait-il vraiment l'éliminer ? Alors quoi, c'est ça être pirate pour toi ? T'es comme toutes ces pourritures qui tuent tout ce qui se lève contre eux ? Désolé, mais je cautionne pas. Par respect pour notre amitié, je ne vais pas t'écraser le crâne de mes propres mains et te livrer à la Marine. Mais sache qu'une fois cette histoire réglée, je te considérerai comme le reste des criminels que je traque. Ceci est donc notre dernier combat du même côté.

De sa main droite, faisant brusquement volte-face, l'être cybernétique s'empara d'un pan du vêtement du Ryuketsu, afin de l'envoyer valdinguer directement dans la flotte. De leur position, l'eau n'était pas bien loin et il avait suffisamment de force pour s'assurer de réussir. Maintenant, pour avoir eu un aperçu des capacités de l'agent, il le savait capable d'éviter la baignade forcée. Cet acte était plus un moyen de mettre de la distance entre eux qu'une tentative pour se débarrasser de lui. Cette aventure avait un sale goût d'injustice, que ce soit d'un camp comme de l'autre. Il s'était retrouvé le cul entre deux, avec un choix compliqué à faire. Seulement, le vieux pirate volant lui avait sauvé la vie autrefois, en plus de l'avoir aidé à éliminer de vieilles sorcières malicieuses. Ils avaient également bu ensemble, ce qui définitivement, avait scellé leur amitié. Aujourd'hui, il honorerait ce fait.

Il s'apprêtait à rejoindre les deux forbans lorsque l'arrivée d'un nouvel individu le cloua sur place. Des renforts, forcément. Et quelle entrée fracassante. D'abord, des petits bonds dans l'air, comme s'il pouvait marcher dans le ciel comme on le fait sur terre. Fronçant les sourcils, le Steam focalisa son attention sur le blondinet au visage angélique. Pas du tout la gueule du gars prêt à partir au combat. Ni celui du type habitué à distribuer autant de marrons qu'il en ramasse. Un homme pas à sa place en gros. Et pourtant, il ne tarda pas à démontrer sa puissance. Un sifflement admiratif s'échappa d'entre les lèvres du robot lorsque le bois lancé par l'intervenant s'écrase avec fracas contre la roche, y formant un cratère. Qui aurait soupçonné une telle puissance physique dans un corps si peu épais ? Colonel Von Edel hein ? Qui aurait cru qu'ils enverraient une si grosse force de frappe pour quatre malheureux naufragés ?

Bordel, elle est si importante que ça cette île ? J'veux dire, vous y cachez quoi ? Une arme de destruction massive ? Toutes les économies du Gouvernement ? Des plans secrets ? J'suis pas venu ici de mon plein gré hein, j'ai échoué ici. Tout part d'un malentendu, j'pense qu'on peut

S'arranger était le mot lui traversant l'esprit. Taper semblait être celui qui hantait le Sawyer, qui venait d'ouvrir les hostilités une fois de plus. Désespère, Bobby se frappa la paume de la main contre le front. Pourquoi tout vouloir régler à grands renforts de coups de poings ? Si de base, le Colonel avait dans l'intention de nous arrêter tous les quatre, maintenant c'était totalement impossible de le faire changer d'avis. Au mieux épargnerait-il nos vies. Laissant échapper un soupir de soulagement, l'humain amélioré s'embruma l'esprit d'une dose de sa drogue, qui s'échappa dans les airs alors que son visage se détendait. Sourire béat sur le faciès, ses prochains mouvements se dessinaient devant lui, sous des traits de fumée, pure illusion. Quitte à ruiner sa vie, autant le faire à  fond. A son tour, il se jeta d'un bond sur le Marine, pour mieux abattre avec rage une séries de coups de poings sur la trombine.

L'invitation à l'ombre est sympa, mais j'préfère encore crever sur cette île de merde !

Le Cimetière de navires
Combat !

— Je ne comprends pas ta décision, Bobby … Tu n’approuves pas ses méthodes, mais malgré ça tu veux l’aider au risque de tout perdre ?

Du trois contre un. En effet, Bobby préféra décliner mon offre et rejoindre les deux Jack. Comme je vins de lui dire, je ne comprenais pas sa décision. Il risquait tout pour ce vieil homme. S'il n'eut pas dit qu'ils étaient amis, j'aurai sans doute pensé qu'ils seraient liés par un lien de parenté. Quoi que ... Ils ne se ressemblaient pas du tout. Enfin bref. Il était temps pour moi de me mettre en position de combat. Ça n'allait pas être simple ... Et si je commençais par le gamin ? Il semblait un peu mal en point, sans doute à cause de l'attaque que je lui portai tout à l'heure. Alors que je m'apprêtai à me lancer sur Jack, celui au masque, quelque chose attira mon attention et me fis baisser ma garde. Cette chose était un homme qui prétendait être un colonel de la marine. Il était assez proche de la lieutenante, assassiné par Jack, le vieux. Il semblait la connaître, ce qui ne m'étonnerait pas vu son grade.

Il nous fit savoir qu’il vit la mort de la lieutenante par escargophone et nous demande de nous rendre, nous quatre. Il devait sans doute ignorer que j’étais un agent du gouvernement ? Ou alors, pensait-il que j’étais un traître en ayant rien fait pour venir en aide à la lieutenante ? Quoi qu’il en fût, il était hors de question de me rendre. J’étais ici pour une mission et je comptais bien la mener jusqu’au bout. Alors que je m’apprêtais à me présenter, Jack, le vieux, me devança en s’adressant au colonel. Il lui fit savoir qu’il était le seul responsable … il essayait de couvrir les deux autres, aucun doute là-dessus. C’était bien tenté. Prenant son courage à deux mains, il se lança sur le colonel en formant un bras assez impressionnant composé de métaux. Bobby après avoir posé une série de questions, très intéressantes d’ailleurs, il se lança à son tour sur le marine. Pensait-il que j’allais rester ici sans rien faire ?  

— Sérieusement, vous pensez vraiment pouvoir vaincre un colonel de la marine de cette manière ? Vous faites pitié. Décidément, les pirates, il n’y a pas un pour rattraper l’autre. — Tebayai (Rapidité) !!

Le colonel dégaina sa lame qui prit la forme d’un serpent, sans perdre une seconde il lança cette dernière sur Bobby. Ce dernier ne vit rien venir … En effet, Il se fit mordre au niveau du cou par le serpent de l’officier de la marine, puis se fit enrouler par ce dernier.  D’un geste de la main, le colonel ramena vers lui son cobra qui était toujours enroulé sur le chasseur de prime qui semblait être mort. Il se servit du corps du chasseur comme bouclier pour se défendre de l’attaque de Jack, le vieux. Je doutais que le corps du chasseur suffirait pour se mettre à l’abri de la technique du vieux. Heureusement, je me trouvai entre le marine et le pirate. En effet, après avoir critiqué le vieil homme et le chasseur de prime, j’eus bondi sur l’air pour me retrouver entre le colonel et le pirate, pendant que le marine s’occupait du chasseur de prime. Bref. Jack lança donc son poing vers le colonel, ce dernier se mit sur la défensive avec comme bouclier le corps de Bobby, me trouvant entre les deux, je lançai au vieil homme :

— N’oublie pas que c’est moi ton adversaire ! — Tekkai (Métalium)

Suite à ma phrase, je contractai mes muscles afin de devenir aussi solide que le fer. C’était une technique spéciale, réservé uniquement aux agents du gouvernement. Je reçus donc en plein fouet l’attaque de Jack, qui me frappa très fort au niveau du ventre, l’endroit où j’étais le moins vulnérable lorsque j’utilisais cette technique. Hein ? … Son poing fut tellement fort qu’il me fit reculer de quelques centimètres et m’obligea à mettre à genoux. En effet, je ressentis une petite douleur au niveau du ventre. Je n’aurai jamais cru que sa technique pourrait vaincre la mienne. En tout cas, l’essentiel c’était d’avoir empêché que son poing atteigne le colonel, maintenant ce dernier pouvait faire ce qu’il voulait de jack, à moins que celui-ci ne prenne la fuite.

— Merde, je l’avais oublié celui-là !

En effet, Jack, le plus jeune passa à l’action. Il se lança sur le colonel au bon moment, en effet, celui-ci devait s’occuper de Bobby, il ne pouvait donc voir venir Jack. Quoi que … Enfin bref. Malgré la douleur au ventre, je sautai d’un bon pour intercepter le jeune aux flammes bleues, qui semblait déterminé à attaquer le colonel.  —  Hanekaesu (Repousse, Rejet) ! Ma main vers l’avant, je lui portai un coup de paume qui devrait normalement l’envoyer valsé contre la falaise. Pour cela, il faudrait qu’il soit touché par mon coussinet, ce qui était très probable étant donné qu’il m’oublia et porta toute son attention sur le colonel. Quoi qu’il en fût, je me pris au passage deux coups de poings de sa part, qui étaient destiné au colonel. Ses deux coups furent assez puissants pour me faire tomber sur un morceau de ferraille très tranchant qui me planta au niveau de l’épaule gauche. Je me relevai tant bien que mal, malgré la douleur et je retirai la ferraille qui malheureusement se cassa deux.

Techniques & actions:

(pas encore corrigé)