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Kiganjo [Terminé]

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Nathanael Rackham
Moussaillon
Moussaillon
Nathanael Rackham
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Kiganjo [Terminé] Vide
MessageSujet: Kiganjo [Terminé] Kiganjo [Terminé] EmptyVen 27 Sep - 13:11



One Piece Héritage
Fiche de présentation



Kiganjo


Kiganjo [Terminé] 13092703045365079





Nom : Kiganjo
Prénom : -
Surnom : Le Fléau
Age : 80 ans (l'espérance de vie d'un géant est environ  trois fois supérieure à celle d'un humain)
Race : Géant
Lieu de Naissance : Erbaf
Camp : Pirate
Fruit du Démon ou Arme : Gouma Gouma no mi - Son détenteur peut se transformer en un démon vaudou de paille d'une force et d'une endurance surhumaine avec des clous attachés aux doigts. Il peut aussi créer une multitude de poupées vaudou qu'il lie à d'autres personnes. Les attaques qu'il subit sont alors détournées vers les personnes envoûtées. Il peut aussi déterminer la probabilité de réalisation d'une action dans l'avenir
Profession : Charpentier et Capitaine si je ne trouve pas d'équipage à la démesure de ma folie et de mon caractère meurtrier
But : Pas vraiment de but, une philosophie de vie plutôt. Profiter des plaisirs de la vie en réduisant à néant ceux qui se trouve sur sa route, trouver un équipage qui saurait exacerber ses pulsions meurtrières et mettre à sac îles et villes à la fois pour son bon plaisir mais également pour faire réagir la Marine et les amener à l'affrontement avec le géant.
Autres : /



~ Caractère / Physique


Aux yeux des hommes et autres êtres de petites tailles Kiganjo est un géant. Pourtant, ce géant pur sang n'est pas toujours reconnu comme tel par ses pairs. En effet, bien que sa taille soit relativement imposante pour la majorité de la population, du haut de ses six mètres il était un enfant aux yeux de ses congénères. Pour autant, le reste de sa morphologie ne laissait aucun doute. Le corps carré, trapu, sa peau tannée par des années en mer soumise aux embruns et plus que halée laissait à la vue de tous une musculature saillante, couverte de nombreuses cicatrices sur toutes les parties de son corps, couverte de quelques poils bestiaux et touffus sur le torse et le long de sa colonne vertébrale.
Les traits de son visages, durs et anguleux témoignes d'une vie pleine de virilité. Cheveux hirsutes, barbe noire, sa pilosité accentuait c'est aspect brutal, renforcé par les deux piercings sous ses lèvres.
Mais son apparence bestiale ne s'arrêtait pas là. Vivant seul sur une île déserte, loin de tout confort, il ne portait qu'un pagne en peau de bêtes, tuées de ses propres mains.
Concernant son apparence, dernier point notable et non pas des moindres, celui qu'il revêt sous sa forme d'homme de paille. Lui offrant une force et une endurance accrue par rapport à son état normal, il développe un physique bien plus grand, sa taille augmentant considérablement, avoisinant les huit mètres en plus d'offrir à la vue de tous une mine effroyable.

Pour ce qui est de son comportement, Kiganjo suit une philosophie de vie fort simple, faire ce qu'il veut. La sociabilité et l'attachement ce n'est pas son truc, d'autant plus qu'il a vécu seul ces dix dernières années. D'un naturel violent, il ne rechigne devant aucune bagarre et bien qu'il soit loin d'être un être stupide, un certain talent et une bonne dose de minutie étant indispensable à son rôle de charpentier, il n'est pas un grand stratège, préférant l'affrontement direct à des coups où la discrétion, qui n'est pas de mise avec lui est de rigueur. La fidélité n'étant pas un terme qui le caractérise, il ne l'offre que rarement, uniquement à des personnes de grande valeur. Cependant, il n'hésitera pas à suivre volontiers ceux allant dans la même direction que la sienne bien qu'il soit susceptible de quitter ses compagnons d'infortune, ou pire ...


~ Histoire de votre personnage


Aujourd'hui -80 ans , Île d'Erbaf, Kiganjo, naissance d'un Fléau.

L'île est immense, du moins pour le moindre humain de passage. Enfin, ceux qui ont eu la chance d'y séjourner et d'en repartir vivant vous diront tous la même chose. C'est qu'il en faut de la place pour loger une communauté de géants dont les dimensions hors normes font sensations en dehors de leur terre d'origine. C'est donc l'année de la mort d'une des plus grande légende de la piraterie qu'un jeune garçon est né d'une mère humaine et d'un père géant, les secrets de la vie étant parfois étranges et incompréhensibles, dans la maison familiale, héritage ancestral de père en fils. La demeure, malgré son âge canonique est une bâtisse solidement construite aux murs de pierre épais, érodés par le souffle du vent et le ruissellement de la pluie s'abatant chaque année de manière cyclique sur le toit de chaume et de paille tressée. A l'instar des humains, les géants sont eux aussi regroupés en villages, villes et citées de diverses tailles. Nombreuses sont les rumeurs, les histoires ou les légendes sur ces monstres gigantesques assoiffés de sang, déversant leur colère, leur envie de meurtre et de violence sur les innocents sans défense. Pourtant il en est tout autre. Certes ils sont bien plus imposants que leurs homologues biens plus représentatifs dans le monde, pourtant eux aussi ont des fils et des filles à chérir, eux aussi ont des pères et mères à aimer. Bref, tout cela pour dire que la petite famille au nouveau chérubin vivait de manière fort simple dans un village de montage bordés de pâturages, de hautes montagnes, de forêts et de champs, le tout offrant un panorama des plus magnifique sur l'horizon, dévoilant les beautés de l'océan, de jour comme de nuit.

Jusqu'au cinq ans de l'enfant il n'y a pas grand chose à dire. C'est un enfant comme beaucoup d'autres, insouciant, sans contraintes, jouant sous les yeux attendris de ses parents émerveillés par tant d'innocence. C'est au delà de ses cinq ans que le petit Kiganjo commence à découvrir d'avantage les beautés de la vie. Sa mère fleuriste se promenait affectueusement avec lui pratiquement tous les jours, faisant découvrir le crocus de printemps, petite fleur violette au parfum léger, le rhododendron rose l'été tapissant les plaines, la spiranthe blanche d'automne, longue et fine tel un fer de lance ou encore la pulsatilla, l'une des rares fleurs à subsister face aux rigueurs du froid. Le petit géant aime ces moments de quiétude, il n'a rien à faire si ce n'est regarder, écouter, sentir et toucher les beautés de la nature. Et lorsque l'enfant n'est pas en train d'aider sa maternelle, c'est avec son père, menuisier qu'il passe le plus clair de son temps.

Rabot, ciseaux, équerres, compas et autres outils entassés sur l'établi usés sont là les nouveaux trésors de Kiganjo. Au début, il regarde. Son père lui apprend à écouter le murmure du bois, à comprendre ses désirs. Menuisier ce n'est pas qu'un simple métier, c'est un art. Selon le paternel, il faut comprendre la matière pour la travailler, lui donner vie. Petit à petit, jours après jours, sous son enseignement, le fils apprend les ficelles du métier. Ses premières œuvres ? Des ratés sans intérêts. Pourtant l'enfant en était fier. Mais la menuiserie n'est pas un terrain de jeu. Elle n'est pas là pour réaliser les rêves de gosse en construisant des bateaux miniatures. Oui, les bateaux, voilà ce à quoi rêve notre petit bonhomme. Voguer sur les mers, faire comme ces navires qu'il voit partir au loin et revenir. Il rêve aux nombreux trésors dans leurs cales, des nombreux jouets venant de loin. Mais comme tout le monde le sait, rêves et réalités sont sur des chemins opposés.

La première réelle œuvre valant le coup d'être mentionnées, la première œuvre ayant retenue l'attention du père, un berceau à bascule pour la petite sœur, ou le petit frère, bien que Kiganjo ait une préférence pour une petite sœur. Il n'était pas près à partager ses propres jouets. Le père, bien qu'aimant, récompensa son fils de dix ans d'une franche tape dans le dos. C'était un homme il fallait s'y faire. Durant les cinq longues années qui suivirent, l'enfant continua à grandir, continua à aider son père, continua à aimer sa mère malgré leurs promenades de moins en moins fréquentes et continua à chérir sa petite sœur, une charmante petite poupée aux cheveux noirs et bouclés. Mais vers la quinzaine, l'adolescence entre en jeux, se mêle à l'insouciance disparaissant, laissant place à un air de rébellion perpétuel envers toute forme d'autorité. Mais le patriarche était de plus en plus pressant pour que le fiston devienne à son tour menuisier, qu'il perpétue une longue tradition de famille. C'était entre eux une des sources de conflit. Mais c'est un autre point, bien plus important, bien plus blessant à cet âge qui était le point d'orgue des rivalités entre enfant et parents. Alors que les autres géants avaient durant cette période une importante poussée de croissance, Kiganjo lui s'arrêta de grandir héritage de son côté humain, son développement stoppé net à une hauteur de 6m. Certes pour la plupart des humain c'est une carrure déjà imposante mais pour un géant, c'est être de petite taille. Rapportez le tout à échelle humaine, imaginez une normalité entre un mètre soixante dix et un mètre quatre vingt. Maintenant imaginez un adolescent de votre âge mesurant pas plus d'un mètre dix. Vous ressentirez alors le désarroi qu'est celui de Kiganjo.

Un jour, lors d'une dispute bien plus importante qu'à l'accoutumée, le jeune homme prit une décision. C'était une décision qui changerait radicalement le cours de sa vie. Kiganjo ce soir là quittera les siens, quittera le village où il avait toujours vécu. Ce soir là il quittera une mère qui restera accablée par le chagrin, un père qui sombrera dans une lente et longue dépression alcoolique, et surtout il laissera une petite sœur qui jusqu'à la fin de sa vie le maudira pour ce qu'elle aura subit par la suite, supportant à elle seule le désastre familial restant. Quant au lâche en question, celui fuyant ses responsabilités, fuyant ses origines, son histoire, son passé et son futur, il ne remettra jamais plus les pieds chez lui. Ce soir là fut la dernière fois que parents et enfant se sont vus.


Aujourd'hui -60 ans, Les prémices d'un Fléau

C'est à une vingtaine d'année que Kiganjo s'installa dans la citée principale de l'île, celle d'où partait la majorité des navires, celle où vivait le Grand Roi d'Erbaf. Enfin s'installer était un bien grand mot. Il survivait plutôt ici et là, bougeant sans arrêt, trouvant un coin tranquille, un pont esseulé ou une baraque de pêcheur parti en mer. Cette nouvelle vie n'était en rien comparable à la vie simple, une vie de béatitude qu'il avait connu jusque là. C'était maintenant qu'il était au pied du mur qu'il comprenait dans quel cocon il avait eu l'opportunité de grandir. Pourtant, malgré les difficultés qui s'amoncelaient jour après jours, nourriture, hygiène, argent, jamais l'idée de retourner parmi les siens ne lui effleura l'esprit. Hors de question d'aller quémander de l'aide, se retourner, la queue entre les jambes, de courber l'échine face au patriarche, de subir ses foudres et de se plier finalement à ce qu'il avait toujours voulu fuir. Non. Ce qu'il cherchait depuis plusieurs années il le vivait aujourd'hui. Oui. Il était libre. Nonobstant de l'adversité, il était libre, libre de faire ce qu'il voulait. Et pourtant. Et pourtant il ne pouvait. Il devait faire ce qu'il pouvait.

Au bout de quelques mois de maraudes et de rapines, deux, trois, six peut être, on perd vite la notion du temps dans ce genre de situation, un nouvel évènement vient façonner le destin d'une vie sans avenir. Comme à son habitude, il faut vivre. Et vivre dans une citée immense, sans ressources, en étant d'une taille bien moins imposante que ses congénères n'était pas chose aisée. C'est pourquoi il vole sur les étal, il cambriole et agresse quelques innocents pour de maigres revenus. Pas de quoi rouler sur l'or mais de quoi survivre. Or depuis quelques temps, le géant observe un curieux manège dans l'un des quartiers "chaud" de la cité. Un géant, passe et repasse, plusieurs fois par semaines. Son gros colis sous le bras est curieux. Son absence sur le chemin du retour bien plus. Toujours la même forme. Curieux en effet. Et puis pourquoi pas, rien à perdre après tout. Au détour d'une ruelle déserte Kiganjo intercepte l'étrange messager. Rappelez vous de la différence de taille des deux géants. Le coursier rit, se moque et pleure. La nature n'a certes pas doté Kiganjo d'une taille impressionnante, bien au contraire. En revanche, le petit être frappe fort, bien plus fort qu'à l'ordinaire. Et cela suffit à faire la différence.

Paquet en main, caché, à l'abri d'une carcasse de bateau délabré dans un vieux cimetière de navires il découvre avec stupéfaction son trésor. Du thé. Un grande boite de thé. Certes le parfum qui s'en dégage est l'un des meilleurs parfum qu'il n'ait jamais senti mais pourquoi ? Pourquoi tant de mystère pour ... "ça". En guise de réponse, plusieurs bruits fracassant raisonnèrent dans la décharge. Un, puis deux, puis six. Ils étaient six, armés de battes de bois à se tenir devant lui, près à lui sauter dessus pour le simple plaisir d'en découdre et de s'amuser. L'un d'eux s'avance, sourire aux lèvres, habillé de manière fort simple sans fioriture mais dégageant une certaine classe.

- T'as pas de chance mon gars, tu t'en es pas pris à la bonne personne. Soit mignon et rends nous le colis, on sera sympa avec toi dans ce cas, on te cassera que les genoux.

Vouloir jouer les durs c'est facile. Piquer les affaires d'une personne qui ne s'y attend pas c'est facile. Assumer ses actes par la suite est chose bien plus difficile. Il était dans la merde, mais quitte à y rester hors de question de se laisser faire, autant partir en beauté. Juste avant de prendre une rame à moitié cassée, couverte de mousse humide et de quelques moules le géant du village renverse doucement la mixture à ses pieds, un sourire pervers sur les lèvres, une ultime provocation avant l'affrontement.

Les coups pleuvent, du bois se brise, des os aussi. Du sang coule, deux des six sont à terre. Kiganjo lui est toujours debout, tant bien que mal. Son œil gauche est enflée, une de ses mains lui fait horriblement mal, sûrement cassée. Il a du sang plein la bouche, un gout métallique persistant. En face, ils sont quatre. Celui qui semble être leur chef est assis tranquillement sur la quille d'un navire, fumant une cigarette de manière nonchalante. L'assaut reprend de plus bel. Le trou noir. Son œil gauche fermé, l'angle mort est flagrant. Impossible de voir le coup venir. La batte s'est abattue violement sur son crâne. Le géant sombre, inconscient. Le sang coule de sa tempe, laissant une petite flaque épaisse dans le sable.

Un bourdonnement au loin, un mal de tête comme jamais, les yeux bouffis. Le réveil est difficile, surtout lorsque l'on est attaché sur une chaise, pieds et poings liés. Dans un coin une bougie se consume lentement, offrant une clarté minimum dans la pièce. Un géant s'avance, celui à la cigarette. Son sourire s'est effacé. Derrière lui, une autre personne, plus vieille, avachie dans un fauteuil roulant, reliée à une drôle de machine par de nombreux tuyaux. Il murmure quelque chose d'incompréhensible, des mots mâchés par un vieillard.

- Il demande pourquoi avoir volé son remède à un vieux géant. Et moi je te demande si t'as envie de mourir vite ou lentement ! Tout dépendra de ta réponse au boss.

Le rire est vecteur de beaucoup de chose, de joie, de tristesse, de nervosité. Mais là, le rire de Kiganjo véhiculait une arrogance sans commune mesure étant donné la position dans laquelle il se trouvait. Ses moqueries lui valurent quelques coups supplémentaires.

- Des blaireaux dans ton genre, on en démolit des tas par semaine. Si t'as pas encore rejoins la poiscaille du port les pieds attachés à une encre c'est parce que t'as une sacré trempe pour ta taille de nabot ...

Acharné sur sa chaise, tirant sur ses liens, Kiganjo crie, hurle, provoque le géant à la cigarette, sans effet. Parler de sa taille est tabou. Si vous voulez le déchainer, allez y, c'est surement la meilleure des méthodes.

- Boucle ton claque merde et écoute ce que le boss a à te proposer.  Si ça tenait qu'à moi, je te découperais les parties et te les enfoncerais  au fond de la gorge. Mais le boss est quelqu'un de gentil. Si tu travaille pour lui il consent à te laisser vivre jusqu'à ce qu'il en ait marre de ta tronche de mioche. T'as deux secondes pour répondre, après ça je me ferais un plaisir d'arracher ton sourire de ta belle petite gueule et de l'accrocher au mur avant que je te ramone le derche.
- Ouais ok, à une condition. Je veux bosser avec toi.
- Tu te crois en mesure d'imposer tes conditions ? Ahahah ! Ok ! Ca marche. Je vais faire de toi quelqu'un. Ce soir t'as eu de la chance. Tu cognes fort mais n'importe comment. Je vais faire de toi mon chien, mon chien d'attaque.

A un peu plus de vingt ans, notre jeune géant rentre malgré lui dans un gang. Sa vie change radicalement une nouvelle fois. Fini les petites vols, terminés les cambriolages. Aujourd'hui il a un toit, mange à sa faim. En contre partie, il joue les gros bras et découvre qu'il aime ça. C'est une sensation agréable que de sentir les os craquer sous sa poigne, de sentir le sang couler sur ses poings, de goûter celui de ses ennemis, une nouvelle saveur enivrante. Pourtant comme toute belle histoire il y a une fin et cette dernière est arrivé bien tôt, trop tôt pour le jeune malfrat.

A peine deux ans après sont intégration dans les rangs de sa nouvelle "famille" se prépare une bataille rangée entre son gang et le groupe d'un autre quartier, l’un des plus importants, chacun désirant prendre procession de la zone de l'autre afin d’y engranger profit et puissance. Mais dans la lutte qui fait rage, Kiganjo se laisse emporter par son plaisir, par sa fureur, par sa soif irascible de sang. Dans le feu de l'action, pris par l'ambiance de la rixe, ses coups pleuvent sur le visage d'un de ses assaillants. Son visage se tuméfie, se déforme. Des dents volent, l’un d’elles se fichant dans les phalanges du cogneur obsédé par son propre plaisir. Puis voilà, l’horrible visage se brise ... se brise sans possibilité de rémission pour sa première réelle victime. Un œil pend, l’autre est tombé dans la poussière. La mâchoire n’est plus qu’une bouillie immonde.  C'est une nouvelle fois l'extase. Mais elle ne durera pas. Les morts causent toujours des problèmes, cela coûte cher alors quand un bouc émissaire est là autant en profiter. D’ailleurs, Omotesandō,  c’est lui le géant à la cigarette, lui laisse une chance d’en réchapper, de fuir, de vivre en somme. La vie est faite de plaisirs, se battre pour eux est là l’essence même d’une vie bien remplie. Mais Kiganjo tient trop à la sienne et à sa liberté pour se risquer à affronter les autorités malgré une confrontation des plus alléchantes.

L’île est grande, à la démesure de ses habitants. Notre géant se réfugie dans une ville voisine où il erre une fois de plus, comme à l’époque de sa première fuite, encore une. La réalité vous rattrape tôt ou tard. Fuir une fois c’est fuir toute sa vie. Etait-ce là ce qu’il avait recherché ? Une vie vide de sens où rester caché était ce qu’il y avait de mieux à faire pour survivre ? Non ! Petit il avait un rêve, quelque chose d’autre, avant tout cela, avant qu’il ne prenne un malsain plaisir à briser des crânes, boire le sang de ses victimes et manger le foie de ses ennemis. La mer. Belle, immense, sans fin. Voguer au-delà de l’horizon, au-delà de l’imaginaire. Voilà ce dont il rêvait quand enfant il se promenait avec sa mère.

Revirement de situation total, changement de comportement total même si refreiner ses pulsions était d’une difficulté … totale. Petite ville agréable, petit port marchand, petit chantier naval. Mettant en avant ses compétences et ses connaissances en matière de menuiserie, il se fait accepter par la petite compagnie en charge de la construction de navires marchands. Il est maladroit, le travail est dur et la paye juste suffisante pour qu’il puisse vivre normalement. Cette vie là c’est LA vrai vie, rien de comparable avec la débauche dans laquelle il se trainait dans un mélange de sang, d’alcool et de stupre. Mais, ici c’est différent, chaque soir est unique, chaque soir rappelle que l’on est en vie, rappelant le plaisir d’un travail accompli et bien fait.

Un vieux de la vieille, le prend sous son aile. Plus de vingt ans qu’il s’attèle à construire des coquilles de noix pour pouvoir rivaliser avec les tourments de l’océan. La compagnie maritime n’est que de modeste facture, elle ne compte tout au plus qu’un douzaine d’employés. Forgerons pour toutes les parties métalliques, tisseurs pour la voile et les cordages, bucherons et tailleurs pour les matières brutes, les matières premières, ce bois noble provenant des forêts aux pieds des montagnes de l’île. Et bien sur,  les illustres charpentiers. Kiganjo lui n’était qu’un simple menuisier, il n’y connaissait rien. Ainsi petit à petit, dans la difficulté, nonobstant des erreurs il reprenait plaisir à façonner et à donner vie à ses créations sylvestres.  Il trouvait là, dans les ateliers portuaires, il trouvait là au près de son mentor les mêmes sensations que jadis il avait eut avec son père. Il trouvait là un père, un père de substitution certes, mais un père qui lui ne cherchait pas à le modeler à son image. C’était tout le contraire. Le vieux charpentier tout comme il le faisait avec son bois brut et ses planches cherchait à tirer le meilleur de son élève, le poussant chaque jour à s’améliorer, à se surpasser, à innover encore et toujours. Innover, c’était là l’essence même de tout fabriquant de navires. Toujours chercher à construire le bateau parfait, celui capable de voguer sur toutes les mers du monde, n’importe où, quel que soit les conditions de navigation, quel que soit les dangers rencontrés et les obstacles à affronter.

Cette vie est sienne pendant cinq. Cinq longues années où finalement la routine s’installe sans qu’il ne se passe quelque chose de palpitant. Certes mettre à l’eau un navire est toujours un moment de liesse, c’est comme laisser son rejetons faire ses premiers pas. C’est à la fois un savant mélange de fierté et d’appréhension. Mais ces sentiments s’estompent vite. Maladroit au début, habile par la suite, presque virtuose aujourd’hui. Et pourtant, cela n’est pas suffisant. Cette mer, son rêve est là, devant ses yeux. Depuis cinq années il observe la mer à porter de main sans jamais n’avoir pu s’y laisser bercer. Mais comme il est vrai qu’un malheur n’arrive jamais seul, c’est tout aussi vrai pour la chance qui une fois de plus fait signe à notre géant. Un navire marchand est en cale sèche, attendant sagement ses réparations suite à la rencontre impromptue d’un navire pirate. Oui, en effet, un navire constitué de géants attaqué par un bateau pirate … humains qui plus est … C’était là la chance de Kiganjo, la malchance du charpentier de bord mort pendant l’affrontement, décapité sec par un homme possédant un pouvoir étrange à écouter le capitaine. Surement l’un de ces fruits démoniaques dont parle les marins entre eux les soirs de beuverie. Des légendes diront certains, une malédiction du fond des mers envers les hommes diront d’autres ou de simple ragots d’alcooliques. Allez savoir ce qui est vrai …

C’est donc vers la trentaine que notre héro s’embarque pour la première fois, motivé, curieux, alerte, près à affronter son rêve de gosse, découvrir le monde et ses richesses. Rol de Gil ou bien est-ce Rol D. Gil, il n’a jamais trop su en vérité. Bref, son mentor le salue une dernière fois de ses mains calleuses et de ses doigts rabotés, souvenir de maladresse de jeunesse. Quant à ses doigts manquant, sur sa poigne encore puissante malgré son âge, ils sont le souvenir d’un passé plus tumultueux, témoins éternels, tout comme ses nombreuses cicatrices vestiges d’un passé de forban à une époque où la Marine était bien plus tenace. Le voilà donc quittant Erbaf, dernier lien de sa future vie passée et ce malgré la guerre qui avait fait rage entre plusieurs pirates de renom, laissant de nombreux équipages vides et plusieurs années de calme au sein de la piraterie. Alors que les hautes montagnes disparaissent à l’horizon, le tout nouveau marin ignore encore qu’il ne reverra jamais son mentor. Dans quelques années, il sera écrasé par un navire en cale sèche. Toujours vérifier le travail de ses apprentis, ils ne sont pas tous aussi doués que Kiganjo. Tragique destin que celui d’un homme qui échappa à maintes reprise à la mort en pleine mer.

Mais revenons en à celui qui nous intéresse. Voguer, là était son rêve, devenu une réalité bien tangible. Peux importe le navire, l’important était qu’aujourd’hui il avait la mer entre ses mains, la mer à perte de vue. Sur le pont, tout l’équipage sursauta lorsque Kiganjo rugit de plaisir. C’était bien un rugissement. Pas un cri non. C’était le son tel le son d’une bête qui s’appropriait les lieux, faisant entendre au reste du monde qu’il était là. Alors que pour tout ce qui était du commerce il n’en touchait pas la moindre bille, pour ce qui était d’entretenir le bateau il s’y connaissait. Chaque jour notre géant passait des heures à vérifier les moindres détails. Certes c’était là la preuve d’un certain professionnalisme mais c’était avant tout pour éviter de couler bêtement en n’entretenant pas le cercueil flottant pourvu de voiles et surtout, surtout pour s’occuper pendant les longues et mornes traversées. S'il n’était pas la peine de compter sur lui pour les nombreuses tâches quotidiennes inhérentes à chaque équipage, lorsqu’il fallait donner du poing il était le premier dans la mêlée malgré sa petite taille. Alors oui le navire était à la base un navire marchand, mais pour survivre dans ce monde il fallait pouvoir également se défendre. C'est également durant cette période de sa vie que comme de nombreux personnes à travers le monde, il prit connaissance du message de Luffy après avoir eu l'opportunité d'assister à son combat.

Et l’occasion devenait de plus en plus fréquente et de plus en plus présente à l’ancien petit caïd qui le temps d’une lutte retrouvait le plaisir tel qu’il l’avait connu. Pourtant sa plus grande satisfaction n’était pas de briser quelques os mais bel et bien de voir la peur que sa présence instillait lorsqu’il déployait sa rage. Même si les rencontres avec les pirates était au fil du temps plus nombreuses, elles étaient encore trop rares à ses yeux. D’autant plus que le capitaine du navire ne commerçait qu’avec quelques îles proches de leur pays natal. Autant dire que faire le tour du monde dans ces conditions c’était tirer un trait dessus. D’autant plus qu’à chaque escale, leur venue était attendu tant pour le commerce qui était prévu que pour le spectacle qu’offrait cet équipage hors normes. Ils n’inspirait plus aucune craintes.


Aujourd'hui -35 ans - La préparation d'un Fléau

Lors d'un retour sur sa terre natale, le temps d'une brève escale dans le but de se ravitailler en marchandises, notre géant fut accosté par une personne qui n'aurait jamais pensé revoir, une personne qu'il pensait morte depuis maintenant maintes années compte tenue de ses activités et de sa propension à se fourrer dans les ennuis plus vite qu'une catin agile à te vider les bourses.  Omotesandō, le géant à la cigarette, il était de retour et fumait toujours autant. Toujours aussi impeccable, cette fois habillé d'un costume beige tiré à quatre épingles. La seule différence notable est l'imposante cicatrise qui barrait son œil droit, blanc, crevé sous un coup de lame. Surement une douce et amère récompense. La réponse à ma question, un lieutenant qui n'a pas supporté sa prise de pouvoir à la mort du vieux. Aujourd'hui c'est lui le boss, c'est lui qui décide et des idées il en a plein la tête. Lui aussi a succombé à l'appel du large. Il veut prendre la mer, voguer vers d'autres horizons, faire des océans son domaine comme il l'a fait avec cette ville. Mais il lui faut des hommes, pas de vulgaires ramasse-merde des rues, non des géants qui ont du vécu, qui ont trempé leurs couilles dans l'eau bouillante pour passer l'expression. Et justement, Kiganjo en a marre de sa vie de marchand sans prétentions, sans enjeux, sans avenir. Il lui faut de l'action, quelque chose qui cogne. Comment refuser une telle offre du coup.

C'est ainsi qu'une nouvelle fois, il abandonne ce qu'il faisait, ne s'attachant toujours pas à ceux qui l'entourent pour vivre une nouvelle aventure. Mais l'aventure sur la route de tous les périls est toujours aussi rude, même avec quelques marins expérimentés, surtout dans le nouveau monde. Omotesandō décide donc de commencer à écumer les navires marchands, volant log poses à foison afin de suivre facilement les routes commerciales proches. Enfin facilement était un bien grand mot. Le navigateur du bateau "La Catin Sanglante" était jeune, trop jeune et trop peu expérimenté. Chaque voyage était une rude épreuve pour lui, le mettant en permanence sous tension.  Mais au fil du temps, au fil des ans, cela s'améliorait. Le capitaine avait prit la décision de faire escales sur les iles, de les écumer quelques temps avant de reprendre le large, diminuant les risque et laissant croire aux navires une simili tranquillité sur les mers. Kiganjo en bavait, c'était dur, compliqué de vivre ainsi, mais cela en valait la peine.

Au cours d'une traversée, de nombreuses années  après que l'équipage ait prit la mer, le temps passant bien plus lentement pour un géant, le petit groupe se fit attaquer. Oui, un navire de géant attaqué une nouvelle fois par une bande de pirates avides et cupides. Mais ils n'étaient pas préparés à cet affrontement, un combat où se mêlait de mystérieux pouvoir. Le corps d'un mousse tranché en deux rappela quelques souvenirs au barbu de petite taille. Il y a des années, il avait entendu parlé d'un homme qui coupait en deux aussi facilement que l'on tranchait du beurre. Mais c'était impossible à croire et pourtant. Et pourtant, malgré cela, les géants vinrent à bout de leurs ennemis, les ayant réduits au silence dans le meilleur des cas, en charpie dans l'autre. Un petit quart de l'équipage d'Erbaf avait survécu. Cela ferait plus de trésors à partager.

Mais c'est justement un trésor, un bien tout particulier qui allait mettre fin à des années vie commune. Dans les cales se trouvait un coffret, un petit coffret pour des gens de cette taille. Et à l'intérieur un objet aussi précieux que dangereux, un objet que tous croyaient sortit des légendes. C'était un fruit du démon, un vrai, ses stries si caractéristiques ne pouvant faire douter quiconque. Mais c'est là que le bas blesse. Notre équipage est certes soudé dans la bataille, mais avide, cupide et égoïste pour ce qui est des trésors et de l'argent. Certains veulent le vendre, partager la somme. D'autres au contraire veulent le manger. Mais personne n'a envie de laisser un pouvoir inconnu à l'un d'eux. Que faire ? Nul ne sait. Omotesandō ne sait pas. Kiganjo réparant les dommages subit n'a cure de leurs histoires, seul les affres d'un combat l'intéressent. Mais pourtant, lorsque éclata le conflit entre tous, il se rua dans la mêlée, jouant de son marteau, mordant une oreille, l'arrachant à pleine dents.

Faut-il réellement une raison pour se battre ? Pourquoi ne pas profiter tout simplement des os qui craquent, des cris de douleur et d'agonie, des chairs qui se déchirent et du sang qui gicle. Certains aiment la peinture et personne ne dit rien. Pour d'autre c'est une activité moins morale, plus violente. Dans la lutte qui dura plusieurs heures, l'endurance des géants étant un atout comme un handicap dans ce genre de cas, personne pour tenir la barre, le bateau dériva directement sur la Calm Belt, zone maritime qui portait bien son nom. Mais qui ne connait pas ce proverbe qui dit que le calme vient avant la tempête. Et cette dernière se manifesta par un monstre marin qui ravagea d'un simple coup de nageoire "La Catin Sanglante" comme un fétu de paille virevoltant au vent. La coque partiellement éventrée, prenant l'eau, de nombreuses autres avaries, irréparables, le bateau dérivait seul au grès des vagues, balayé loin en dehors de cette zone si dangereuse, sans que personne ne puisse rien y faire durant plusieurs jours jusqu'à ce que ce le reste de l'équipage s'échoue lamentablement sur une île inconnue, sans savoir réellement de non plus de quel côté de la mer calme ils avaient été envoyés.

Mais les rancœurs étaient toujours présentes, ainsi que l'objet du conflit. Seulement les géants n'étaient plus que quatre sur le sable de la plage. Omotesandō voulant finalement le fruit pour lui, un de ses lieutenant d'avis de jeter à la mer, la jeune vigie, un jeune géant qui voulait vendre le trésor et Kiganjo qui souhaitait avant tout défoncer le crâne de tout ce beau monde, s'attendant à ce que chacun lutte pour son ultime survie.  L'assaut fut lancé par le plus petit de tous, sautant férocement sur le lieutenant proche de lui. Dans la surprise, il lui martela le thorax qui s'enfonça sous la puissance des coups, le laissant là agonisant dans des râles de souffrance, sa respiration saccadée. Pendant ce temps Omotesandō s'était occupé du jeune géant, le transperçant de sa lame. Nous retrouvions donc les deux derniers, l'un en face de l'autre. Entre respect, rivalité et conflit, la barrière était mince. Le capitaine ne put s'empêcher de prendre la parole.

- Ecoute, je t'ai sauvé la vie une fois tu m'en dois une ! T'en a rien à foutre de ce fruit bordel. On sait même pas ce qu'il fait !
- T'as raison sur un point, j'en ai rien à carrer de tout ça. Mais t'oublie une chose, j'ai toujours voulu bouffer ton foie. Et c'est pas aujourd'hui que tu va m'en empêcher.
- Raclure de bidet, t'étais rien quand jet'ai trouvé et t'es rien encore aujourd'hui. Je vais faire ce que j'aurais du accomplir la première fois et ensuite, quand tu agonisera, je m'occuperai de ta croupe !

Quel beau discours, cela ne changerait rien, là où Kiganjo en était impossible de faire demi tour. S'engagea entre eux deux une lutte qui malgré les apparences fut relativement brève. Tous deux fatigués, blessés, le moindre coup les épuisait d'avantage. Dans un dernier élan, Omotesandō plaqué au sol, le petit attrapait la première chose lui tombant sous la main, un cocotier qu'il déracina sans mal, utilisée comme massue de fortune lui servant à défoncer le crâne de son ancien boss jusqu'à ce qu'il ne reste qu'os et masse visqueuse couleur hémoglobine.

L'unique survivant de "La Catin Sanglante" était désormais seul, face à ses cadavres, face à ses pensées, face à ses doutes. Le coffret trônait fièrement sur le sable, intact, comme le narguant, fier de ce qu'il avait accompli. Levant les yeux vers le ciel bleu sans nuages, son tronc rougit par le sang, Kiganjo pleurait, non pas des larmes de tristesse pour la perte de ses camarades, mais des larmes de joie. Il n'avait jamais connu d'aussi bonnes sensations, d'aussi bonnes journées. Mais maintenant une nouvelle épreuve l'attendait. Que faire ? Que pouvait-il faire maintenant qu'il n'avait personne avec qui se battre, maintenant qu'il était échoué sur une île qui semblait déserte, en étant certain que personne ne viendrait à son secours. La raison voudrait que notre charpentier se mette en branle pour construire une navire susceptible de le ramener chez lui, mais c'était où chez lui ? Il n'avait aucune idée de la direction à prendre. Vinrent alors plusieurs mois d'errance pendant lesquels il resta sur place, survivant à défaut de vivre, se rassasiant de ses anciens compatriotes, se rassasiant des noix de cocos en abondance et de poissons crus.

Le coffret était toujours là, toujours présent. Dans son esprit malade il se faisait plus grand. C'était vrai, ce fruit était une malédiction. Mais non. Ce fruit c'était la vie. Une nouvelle vie. Pourquoi ne pas la croquer. Parce qu'elle n'apporte que malheur. Omotesandō, Kuro, Koji et les autres. Tous morts pour son pouvoir. Tous morts par avarice. Mais non, c'était le fruit qui avait choisi son propriétaire.

La fièvre de la jungle était quelque chose de rude, souvent mortelle, à coup sûre délirante. Mais dans son aliénation, le malade avait prit une décision d'importance. Il allait manger ce fruit. En son âme et conscience il avait bien peser la chose. Il était fort possible que le pouvoir que ce dernier offre soit à même de sortir notre géant de cette situation.  Si ce n'était pas le cas, le fait de ne plus jamais être en mesure de nager n'était pas un fardeau, après tout Kiganjo ne l'avait jamais su. Après tout, même en pleine mer, tomber à l'eau pendant un affrontement était une défaite, une humiliation, alors autant mourir comme cela plutôt que de subir une telle honte. C'est avec un mélange d'appréhension et de curiosité qu'il avala d'une traite le trésor au goût si distinctif. Et puis quoi ? Et puis rien. L'équipage se serait-il fourvoyé ? Quoi qu'il en soit, ce qui devait se produire resta caché.

Au bout de six mois, conscient que rien n'évoluerait sans qu'il fasse en sorte que cela bouge, l'ancien charpentier, fier de son expérience entreprit de se construire une nouvelle vie, une nouvelle demeure qui bien que sommaire compte tenu de la qualité des matières premières avait l'obligeance de lui fournir un toit où dormir la nuit et un lieux où se réchauffer lors des longues nuits de pluie. Mais vivre c'était autre chose, c'était la découverte, connaitre son environnement, connaitre ses limites. Explorer l'île était en somme l'une des seules occupations qu'il lui restait.

Un soir d'été, alors qu'il rentrait dans son camp de fortune, ses sens s'éveillèrent. Il était observé, il le sentait. Dans la pénombre un prédateur rodait et c'était lui la proie. Sur ses gardes, dans une trouée au milieu des arbres tropicaux, trois paires d'yeux jaune le fixaient. Depuis les buissons sortirent trois étranges créatures, un mélange de tigre et de gorille, un "Tigrille" semblant allier la souplesse du félin à la puissance du primate, le tout pour une taille plus que doublant celle d'un humain normal. Etait-ce là la raison de l'inactivité de l'île. Mais malgré le danger bien présent, Kiganjo souriait. Il allait peut être mourir ce soir sous les coups acérés de ces monstres, mais il allait enfin pourvoir cogner sur quelque chose une nouvelle fois. Il n'aurait pas supporter mourir de faim, de soif ou pire d'inactivité.

Il jouait des poings avec férocité. Sa chair se lacérée sous les griffes. Il perdait pied. Il était affaibli et fatigué. Et alors qu'une des bête semblait sur le point de l'assaillir une nouvelle fois. Le changement qu'il attendait depuis tout ce temps se produisit enfin. Sous le coup de la colère, du désespoir et de la passion, l'un de ses bras muta en une chose toute nouvelle, un bras semblable à de la paille plus grand que la normal, des clous planté en lieu et place de ses doigts. Avec cette toute nouvelle force, il parvint tant bien que mal à maitriser ses agresseurs. Il aurait de la viande fraîche ce soir au dîner. Il n'avait plus aucun doute sur ce qu'il lui arrivait. Le fruit qu'il avait mangé avait éveillé en lui un nouveau pouvoir qu'il découvrait enfin.

Dès lors, conscient de ce qu'il était capable de faire, Kiganjo se mit en quête de maitriser ses nouvelles capacités, celles qui faisaient de lui un homme épouvantail aux étranges facultés. Il n'avait dès lors qu'une envie, les découvrir et les mettre en pratique le plus tôt possible. La découverte de son nouveau pouvoir sonna le glas de cette vie de solitude et d'ermite. Il devait à nouveau prendre la mer.  


Aujourd'hui, L'avènement d'un Fléau

Le début d'une nouvelle histoire. le début de l'Histoire. Celle qui serait écrite par Kiganjo dans le sang, celui des autres ... ou le sien.

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Kiganjo [Terminé] Vide
MessageSujet: Re: Kiganjo [Terminé] Kiganjo [Terminé] EmptySam 28 Sep - 0:37



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Yo ! Bon alors je vais attaquer direct il est tard xD
Alors l'histoire est trop ennuyante, une présentation doit être un resumé de ton histoire ou tu dévellope des point important et précis de ton histoire mais là tu à tout devellopé ce qui la rendait à mon sens trop ennuyante, bien mais ennuyante. Et niveau descriptions je suis déçue j'attendais mieux mais, bon j'ai fais pareille Very Happy
Je critique, je critique mais, ton personnage est très interessant comme beaucoup de perso ici et je l'adore ! Je le rajoute sur ma liste de personne à suivre Wink

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Kiganjo [Terminé]

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